Sunil Kumar, Thanh Le, Sumeet Thakkar
«Pour gagner sur le marché, vous devez d’abord gagner sur le lieu de travail.» - Douglas Conant, Auteur et ancien PDG de Fortune 500
La politique de régionalisation proposée par l’INTPA, qui concerne plus de 100 délégations de l’UE, fait l’objet d’un débat élargi. Des centaines d’agents locaux (AL) pourraient perdre leur emploi et leurs moyens de subsistance en raison d’une telle politique. Des discussions ont lieu pour (re) attribuer/centraliser les sections «Coopération», «Finances» et «Contrats» afin de créer 18 pôles régionaux de mise en œuvre dans le monde entier. Les licenciements dans les délégations hors plateforme entraîneraient le recrutement dans ces pôles, mais avec la crainte supplémentaire que les nouveaux postes AL ne proposent que des contrats à durée déterminée, ce qui constitue une violation de la directive de l’UE sur les contrats à durée déterminée prévoyant des mesures concrètes pour prévenir les abus. Des sources externes indique que jusqu’à 800 postes d’AL pourraient être concernés.
Toute institution peut avoir besoin de se restructurer pour assurer son efficacité, mais ces réformes doivent s’accompagner d’un processus de dialogue social solide, impliquant des échanges entre la direction et le personnel. Les représentants du personnel, les syndicats et associations du personnel doivent être consultés. Toute approche de «licenciement et réembauche» comporte des risques importants : a) d’atteinte à la réputation et b) d’incidences négatives durables sur les relations avec le personnel.
Les politiques en matière de ressources humaines touchant les agents locaux dans les délégations de l’UE manquent de vision malgré l’affirmation constante que les autorités locales constituent l’ épine dorsale des délégations de l’UE! Les AL sont laissés de côté au fur et à mesure que de nouveaux recrutements AL se poursuivent au sein d’une même délégation. Des centaines d’agents locaux expérimentés qui possèdent de précieuses connaissances institutionnelles et une expérience pratique sont susceptibles d’être licenciées sans prendre en considération la manière dont leur expertise pourrait être utilisée dans d’autres domaines. Les AL pourraient être confrontés à un départ avec des indemnités de licenciement minimes et à un avenir incertain, avec une couverture médicale inadéquate et une pension faible, voire nulle.
La politique de court terme des RH pour les AL contraste fortement avec les dispositions statutaires relatives aux fonctionnaires. L’écart entre les conditions de travail du personnel expatrié et des AL se creuse rapidement, alors même que sans les AL, l’UE ne peut atteindre ses objectifs de politique étrangère!
L’AL est une fois de plus en péril et risque de perdre son emploi et ses moyens de subsistance en raison d’une nouvelle initiative de réorganisation, bien qu’il ait survécu aux multiples évaluations de la charge de travail (etc) et à un certain nombre d’autres évaluations périodiques.
L’UE doit conserver des AL très expérimentés dans le monde entier et veiller à ce que l’argent des contribuables soit bien utilisé. Le recrutement et la formation d’un remplaçant peuvent coûter au moins deux fois le salaire annuel d’un collègue remplacé. Toute restructuration entraîne des coûts importants.
Des changements constants dans la politique et l’approche à l’égard des AL érodent la confiance du personnel au fil du temps. Les politiques en matière de ressources humaines devraient se concentrer sur la valorisation des talents des AL et sur la promotion du bien-être et de leur stabilité, en vue de créer un environnement de travail plus professionnel et plus sûr. L’UE, en tant qu’employeur, doit respecter les normes les plus élevées sur tous les lieux de travail et servir d’exemple à tous.
Les Agents Locaux sont le cœur des délégations et ils méritent d’être protégés
Les AL méritent une plus grande sécurité de l’emploi !
留言